Togo/Politique : Manifestations des 26, 27 et 28 juin, le grand Lomé sous haute surveillance policière
Par la rédaction
A moins de deux jours des grandes manifestations des 26, 27 et 28 juin 2025 annoncées par des “influenceurs” togolais vivant à l’étranger, l’on constate que la ville de Lomé et ses environs restent bouclés depuis lundi et par une armada de policiers et gendarmes positionnés à tous les points clés de la capitale.
Du carrefour GTA, à celui de 2 lions en passant par Dekon, Bè en prolongeant sur la nationale N02, jusqu’ à Agbavi et Agbata, ce dispositif sécuritaire est déployé pour sans doute « étouffer l’appel à manifester des influenceurs qui continuent de multiplier leur sensibilisation sur les réseaux sociaux.
L’on s’en souvient que déjà le 19 juin dernier, le gouvernement togolais a rendu public un communiqué dans lequel, il rappelle les dispositions légales à prendre dans le cadre de l’organisation des réunions et manifestations publiques dans le pays.
« La liberté de réunion et de manifestations publiques constitue un droit fondamental garanti par la constitution du 06 Mai 2024, si exercice demeure encadré par la loi, afin de faire respecter l’ordre public, préserver la sécurité des personnes et des biens, ainsi que la tranquillité publique. Dans ce sens, toute réunion ou manifestation pacifique sur la voie publique ou dans les lieux publics doit être soumise à une déclaration préalable adressée, au moins cinq jours ouvrables à l’avance, au ministère de l’administration territoriale pour des réunions ou manifestation à caractère national ou de portée internationale et au gouverneur ou au préfet territorialement compétent dans les autres cas. Les demandes devront tenir compte des dispositions légales en vigueur, notamment sur l’itinéraire, les horaires, ou encore les lieux retenus. L’objectif est de permettre une collaboration entre les services compétents de l’État et les organisateurs des réunions et manifestations projetées, en vue d’assurer le maintien d’ordre et de prévenir les risques d’atteinte à l’ordre public », a indiqué le communiqué signé du ministre Hodabalo de l’administration territoriale.
A y voir de près, il est clair que le gouvernement voudra tout faire pour veiller au respect des biens publics, ce qui explique cette forte présence des hommes en treillis partout dans la capitale togolaise, étant entendu qu’il n’y a pas eu de demande formelle à manifester de la part des organisateurs.
Il faut rappeler que ces mêmes influenceurs avaient déjà organisé les 5 et 6 juin 2025 des manifestations nationales pour réclamer la libération de l’artiste engagé Aamron et dénoncer la vie chère au Togo. La suite on la connaît avec son lot d’interpellations. Lomé s’attend déjà à un bis repetita !