Par Benny Johnson
L’intégration régionale dans l’espace CEDEAO est aussi aérienne. Le sujet rassemble les experts à Lomé du 5 au 10 mai 2025. C’est dans le cadre de la deuxième réunion délocalisée de la Commission mixte du Parlement de la CEDEAO.
Le thème retenu pour ce grand rendez-vous est : « Le transport aérien comme moyen d’intégration des peuples ouest-africains : stratégie de réduction des coûts des billets d’avion ».
C’est un secteur dans lequel la CEDEAO doit encore progresser. Et c’est un véritable défi d’autant plus que le trafic aérien ne représente que moins de 10% pour l’Afrique de l’Ouest alors qu’il est de 40% pour l’Afrique du Nord. L’institution régionale choisit donc de se retrouver à Lomé dans le cadre de la célébration de ses 50 ans, pour en discuter.
Les atouts de la richesse du ciel, la CEDEAO n’en manque pas. L’Afrique de l’Ouest représente plus de 54% des mouvements aériens et dispose de 40 aéroports internationaux. Et le plus gros défi reste celui des impôts et les prix trop élevés sur les billets de voyages. Le constat est même amer puisqu’un vol intra-africain coûte parfois plus cher qu’un billet vers l’Europe.

‘‘Il n’y a point de libre circulation sans facilitation des transports. Les coûts exhorbitants des billets entravent notre intégration et étouffent le tourisme’’, a déclaré Hadja Mémounatou Ibrahima, la Présidente du Parlement de la CEDEAO.
Même son de cloche chez Sédiko Douka, commissaire CEDEAO en charge des infrastructures :
‘‘Nos billets d’avion freinent notre développement économique’’, a-t-il indiqué.
En cause, les taxes et redevances (sécurité, atterrissage, carburant) en Afrique de l’Ouest considérées comme parmi les plus chers au monde. Il faut donc libérer rapidement le ciel ouest africain. Et c’est ce à quoi s’attelle la réunion de Lomé.
Concrètement, la CEDEAO veut aboutir à une réduction de 25% de taxes liées au transport aérien au sein de son espace, d’ici à 2026.


Une date serait déjà envisagée comme délai de rigueur pour la mise en œuvre de cette mesure. Il s’agit du 1er janvier 2026, avec une phase préparatoire de 15 mois pour les états membres.