Par la Rédaction
La gestion des établissements pénitentiaires nécessite la contribution de nombreux acteurs fortement impliqués dans la chaîne pénale. Si les administrateurs de prisons jouent un rôle crucial dans cette gestion, il est urgent pour ces derniers de se former constamment afin d’œuvrer dans le respect des standards internationaux en la matière. C’est dans ce cadre que se tient l’atelier de renforcement des capacités des nouveaux administrateurs des prisons.
Ouvert ce 27 mars 2025 à Lomé, cette formation est initiée par l’association Solidarité mondiale pour les personnes démunies et les détenus (SMPDD) en partenariat avec Amnesty International – Section Togo. La rencontre vise à promouvoir une meilleure gestion des établissements pénitentiaires en mettant l’accent sur le respect des droits humains et l’amélioration des conditions de détention.

Pour Joël Kessouagni, coordonnateur de la SMPDD, les prisons sont des lieux de seconde chance pour les détenus. Et pour que ceux-ci soient efficacement encadrés dans le respect des droits humains, il est important de renforcer les capacités des administrateurs de prisons afin qu’ils puissent relever efficacement leur défi quotidien dans les prisons.
« Nous voulons doter les administrateurs pénitentiaires des outils et compétences nécessaires pour une gestion plus respectueuse des droits humains, en conformité avec les standards internationaux. Vous êtes les acteurs clés de cette transformation, et il est essentiel que vous soyez outillés pour relever les défis quotidiens auxquels vous faites face. Votre rôle est central : vous êtes non seulement les garants de la sécurité, mais aussi les promoteurs des droits humains au sein des prisons, » a fait savoir Joël Kessouagni.
Durant ces deux jours, il est question d’informer les participants sur les cadres juridiques nationaux et internationaux applicables en milieu carcéral ; et d’outiller les administrateurs pour une gestion efficace et transparente des établissements pénitentiaires. L’opportunité sera aussi propice pour les nouveaux administrateurs de prisons de renforcer leurs capacités en matière de sécurité, de discipline et de gestion des tensions en milieu carcéral ; et de promouvoir une approche centrée sur le bien être et la réinsertion des détenus.

L’ouverture de cette rencontre a connu la présence effective de Mipamb Nahm-Tchougli, Garde des sceaux et ministre de la Justice, Pacom Adjourouvi, ministre des Droits de l’Homme, Me Ohini Kwao Sanvee, président de la CNDH, Idrissou Akibou, directeur de la prison civile de Lomé, etc….
« …Nous franchissons une étape importante vers la réalisation des engagements du Togo en matière de prévention de la torture et de protection des droits fondamentaux des détenus. Cet atelier vise non seulement à renforcer les compétences des administrateurs de prisons sur la gestion quotidienne des établissements pénitentiaires, mais aussi à favoriser la mise en place de mécanismes de surveillance indépendante et de gestion transparente de ces établissements », a déclaré Mipamb Nahm-Tchougli.
Notons que cette rencontre s’inscrit dans les efforts nationaux de modernisation de l’administration pénitentiaire. Elle a pour points essentiels l’accompagnement de la mise en œuvre des réformes pénitentiaires entreprises par le gouvernement ; favoriser une approche de gestion conforme aux engagements internationaux du Togo notamment les Règles Nelson Mandela et les Règles de Bangkok ; encourager la collaboration entre les administrateurs pénitentiaires et les acteurs de la société civile pour une amélioration continue du système carcéral.

Les communications porteront sur différentes thématiques: “Droits humains et cadre juridique en milieu carcéral”; “Gouvernance et transparence des établissements pénitentiaires” ; “Sécurité et discipline en milieu carcéral” ; “Santé et bien être en détention” ; “Réinsertion et accompagnement post-carcéral”.
L’atelier prend fin le 28 mars 2025.