Par Freddy Roger A
Arrêtées dans le cadre des manifestations pacifiques des 26, 27 et 28 juin dernier à Lomé, les trente-une personnes accusées de troubles aggravés à l’ordre public, ont été jugées ce vendredi 4 juillet 2025 au Tribunal de grande instance de Lomé. Dix-neuf (19) ont été condamnées à 12 mois de prison, dont 11 avec sursis alors que douze (12) autres ont été relaxées.
Les mis en cause ont été interpellés, selon les autorités, pour avoir participé à des manifestations illégales au cours desquelles ils ont commis des actes de vandalisme, de destruction des biens publics et privés, de violence contre les personnes et se sont livrés à des troubles à l’ordre public.
Il nous souvient que les manifestations anti- pouvoir ont débuté depuis le 6 juin 2025 suite à l’appel des influenceurs togolais vivant à l’étranger.
Au cours de cette première manifestation, plusieurs personnes ont été également arrêtées dont 56 ont été libérées à cause de la légèreté des charges retenues contre elles, après un rappel de la loi. D’autres ont été inculpées, et restent toujours en détention.
Le gouvernement avait annoncé que les instigateurs, donneurs d’ordre et auteurs des campagnes de désinformation, d’intoxication et de manipulation, notamment les bloggueurs qui ont appelé ouvertement à la « haine , à « l’intolérance », à la « violence », à l’affrontement et à la sédition, font déjà l’objet de poursuites judiciaires »
« Tous les canaux de coopération pénale internationale seront, à cet effet, utilisés en vue de leur traduction effective devant les juridictions compétentes », a indiqué un communiqué diffusé par le gouvernement en fin de semaine dernière.
Et c’est dans ce contexte que les mêmes influenceurs annoncent une nouvelle manifestation les 16 et 17 juillet prochain pour toujours dénoncer la vie chère, l’arrestation des voix critiques dans le pays, en plus contester la 5ème République, au moment la campagne électorale bat son plein dans le pays en vue des élections municipales du 17 juillet 2025.