75è anniversaire du Commonwealth : Message de David CAMERON

David Cameron invite les membres de la grande famille à travailler aux renforcements de l'organisation.

Julien
By Julien 7 Min Read

(Plume d’Afrique) – Ancien Premier ministre britannique, David Cameron était aux commandes au moment où la nouvelle charte du Commonwealth a été validée. Ce 11 mars 2024, à l’occasion de la célébration des 75 ans la Déclaration de Londres, actant la création du Commonwealth, où il occupe la fonction du Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, au Commonwealth et au développement, David Cameron invite les membres de la grande famille à travailler aux renforcements de l’organisation.

Lisez plutôt son message!

Le 11 mars, nous serons quelque 2,5 milliards à célébrer, ensemble, la famille du Commonwealth. 75 ans après la Déclaration de Londres, je rejoindrai les nombreuses Nations, confessions et communautés dont se compose cette famille le temps d’un office religieux à l’abbaye de Westminster.

J’étais Premier ministre à l’époque où le Commonwealth a validé sa nouvelle Charte, véritable jalon de l’histoire de notre famille. Nous disposions ainsi et pour la première fois, d’un document exposant nos valeurs fondamentales et objectifs communs.

Aujourd’hui, en ma qualité de secrétaire d’État aux Affaires étrangères, je souhaite voir les Nations de notre famille œuvrer en partenariat pour défendre ces valeurs et atteindre ces objectifs. Je suis fier du travail qu’accomplissent en partenariat les membres du Commonwealth, dans des domaines allant de l’État de droit à la protection de l’environnement.

Nous sommes liés par nos nombreux rapports, inspirés par notre extraordinaire diversité. Ils nous donnent une voix puissante, respectée dans le monde entier et la capacité de traiter les défis mondiaux. Ils permettent à tous nos citoyens, dans le cadre de leur vie quotidienne, de tirer parti de leur appartenance à cette famille.

Grâce à nos liens solides, le coût du commerce entre les membres du Commonwealth est plus de 20 % plus faible qu’entre les nations non-membres.

Nous faisons d’énormes progrès depuis quelques années en matière d’autonomisation des femmes et des filles, notamment en contribuant à l’accroissement de la compétitivité de 4 000 entreprises appartenant à des femmes sur l’ensemble du Commonwealth.

Par ailleurs nous travaillons, collectivement et avec acharnement, pour promouvoir nos valeurs. Les membres du Commonwealth ont fait corps pour défendre la Guyane alors qu’elle était menacée. Les missions du Commonwealth ont observé des douzaines d’élections depuis la validation de notre nouvelle Charte.

Les liens que partage notre famille sont encore plus importants en cette époque de grands défis mondiaux. C’est particulièrement vrai pour les petits États insulaires membres du Commonwealth. Notre Charte reconnaît les besoins particuliers à prendre en compte pour renforcer leur résilience, surtout dans le contexte des changements climatiques. Ces États sont relativement plus touchés par ce défi planétaire, du fait de leur implantation géographique.

Ne nous tournons-nous pas vers nos familles quand le besoin se fait le plus ressentir ? Je veux que ces États sachent qu’ils peuvent toujours se tourner vers leur famille du Commonwealth. 

Une grande opportunité se présente à nous cette année. En octobre prochain, les Chefs de gouvernement du Commonwealth se réuniront pour la première fois dans un État insulaire de la région du Pacifique, nommément le Samoa. Ce rassemblement aura lieu quelques mois après la Conférence décennale internationale de l’ONU sur les petits États insulaires en développement (PEID), programmée pour le mois de mai à Antigua-et-Barbuda.

Ces États exploitent déjà le pouvoir de la nature pour lutter contre les causes et impacts des changements climatiques. C’est notamment le cas de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui protège des forêts comptant parmi les plus importantes de la planète. Des forêts dont nous dépendons tous. C’est aussi celui des 16 petits États insulaires du Commonwealth, qui œuvrent dans le cadre de la coalition mondiale engagée pour protéger au moins 30 % des océans de la planète à l’horizon 2030.

Nous pouvons soutenir ces efforts beaucoup plus généreusement. La Grande-Bretagne double sa contribution au financement climatique international. L’automne dernier le premier Ministre faisait notre plus importante contribution en date au Fonds vert pour le climat (FVC). Ce canal de financement est le plus grand fonds mondial créé pour aider les pays en développement à répondre aux changements climatiques.

Tout cela est positif. Cela étant, l’accès au financement international lui-même est pour ces États la plus grande difficulté à surmonter. Ils ne perçoivent qu’une minuscule part de ce financement, malgré qu’ils comptent parmi les faibles émetteurs et en dépit de leur exposition particulière à la menace des changements climatiques.

« Les annonces de financement vert se succèdent, mais j’ai l’impression que l’accès à cet argent et le financement des projets ne sont pas choses faciles » est une observation relevée maintes fois à la COP. C’est précisément ce que je souhaite changer.

Une plate-forme dédiée au Commonwealth contribue depuis 2016 à la mobilisation de plus de 310 millions USD de financement climatique au profit de nos membres de petits États insulaires. Cette année, en tant que membres de la famille du Commonwealth, profitons de cet élan pour aller beaucoup plus loin.

La Grande-Bretagne exerce une influence particulière en tant que principal donateur aux grands fonds et banques multilatéraux de développement. Nous collaborons de très près avec ces banques pour ajouter des centaines de milliards de dollars à leurs propositions de financement destiné aux États en développement.

Mais tous les membres peuvent jouer un rôle. Les donateurs sont nombreux parmi nos membres. D’autres ont de l’expérience à partager sur l’accès au financement de tels fonds et banques eux-mêmes ou encore, sur les meilleurs moyens d’en tirer le maximum sur le terrain.

Cette année à Samoa, nous avons l’occasion de leur montrer à eux et à nos autres membres de petits États insulaires ce que signifie fondamentalement la notion de Commonwealth. Une association efficace. Un réseau unique en son genre. Une source fiable de soutien. Bref, une famille.

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