Togo/Justice climatique pour l’Afrique: Des OSC réclament 5 000 milliards de dollars par an
Par la rédaction
Le principe pollueur-payeur bat décidément de l’aile. Depuis l’accord de Paris en 2015 et ses résolutions notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre, c’est le statu quo. Pire, la situation se dégrade au grand dam des communautés africaines qui subissent de plein fouet les effets du changement climatique. Et c’est pour réparer ce tort climatique infligé à l’Afrique, qu’une caravane pour la Justice Climatique s’est tenue ce samedi dans plusieurs pays du continent.
C’est une initiative portée par 38 mouvements de communautés affectées par la crise climatique, organisations de jeunesse et de la société civile et activistes de longue date. Au Togo, le projet est piloté par l’ONG Jeunes Volontaires pour l’Environnement(JVE). Une caravane a eu lieu à Lomé ce samedi 9 novembre 2024, du Lycée technique d’Adidogomé avec comme point de chute la mairie du Golfe 7. Sur place, les organisateurs ont pu délivrer leur message, celui de la justice climatique pour un contient qui pollue moins et qui dans le même temps paie un lourd tribut : ‘‘c’est une caravane africaine organisée par la société civile. Nous réclamons la justice pour les communautés africaines qui sont vulnérables aux effets du changement climatique. Ceux qui sont à la base des crises climatiques ne subissent pas autant les effets que les africains’’, a expliqué Gilles-Florent MONSIN, chargé de campagne pour le climat à JVE.
S’agissant des réelles motivations pour ladite caravane M. MONSIN a laissé entendre : ‘‘ les différents accords sur le climat ont stipulé que les états hautement pollueurs versent annuellement 100 milliards pour réparer l’injustice climatique. Or, cet engagement n’a jamais été tenu. Au travers de cette caravane, nous exigeons que la COP 29 qui se tient dans quelques jours à Bakou en Azerbaïdjan, décide de faire payer désormais 5 000 milliards aux pays pollueurs en faveur des communautés vulnérables’’, a-t-il précisé.
La caravane a drainé du monde notamment les jeunes activistes qui commencent à mesurer l’ampleur de la crise climatique. Sur les pancartes on peut y lire des messages à l’instar de : « plus tard, ça sera trop tard », « financer l’agroécologie » ou encore « une vraie loi pour le climat, trop de bla bla bla ».
Cette caravane et d’autres actions interviennent à quelques jours de l’ouverture de la COP 29 qui se tient du 11 au 22 Novembre 2024 à Bakou en Azerbaïdjan.
Voici ci-dessous la déclaration finale sanctionnant la caravane