Par la Rédaction
Face aux nouvelles menaces incessantes de la collectivité Kpasra, les représentants des populations de Gbamakopé ont tenu un point presse ce 06 octobre 2024 pour éclairer l’opinion sur les intimidations dont elles sont victimes. Devant la presse, ces derniers ont une nouvelle fois, fait appel aux autorités afin qu’une solution soit trouvée à leur situation qui ne cesse de durer.
L’histoire remonte à 2007 où quelques membres de la collectivité Kpasra réclamaient des terres appartenant à la collectivité Gbama, propriétaire terriens de Gbamakopé, depuis presque plus d’un demi-siècle. Dans cette affaire, ce sont les nouveaux acquéreurs des terres de ladite localité qui ne savent plus à quel saint se vouer. Des rebondissements s’en suivent en 2013, 2019, et 2021.
Alors que l’affaire est toujours pendante devant la justice nationale, et que les commanditaires sont derrière les barreaux, en 2024 d’autres membres de la collectivité Kpasra avec l’appui des huissiers Mesanvi Djondo et Atakpla, sortent de nulle part et tentent de troubler la tranquillité des populations. Fatiguées, elles interpellent les autorités à s’intéresser à leurs cas.
« Franchement, nous sommes exaspérés. C’est pourquoi nous avons voulu porter cette information aux plus hautes autorités de ce pays qu’elles nous viennent vraiment en aide. On est fatigués, et on ne sait plus quoi faire. Cette histoire a trop duré et le chef de l’État n’a qu’à faire quelque chose pour nous parce que ça ne va pas du tout. On est stressés chaque jour. Lorsque tu vas au service, tu ne sais pas si tu peux revenir chez toi à la maison. Ils n’ont qu’à vraiment nous aider », s’est exclamé Kambi Nobila, habitant de Gbamakpoé depuis le 14 mai 2005.
Il ajoute: « Cette histoire a commencé véritablement avec force en 2019. On a tout fait, on a fait les démarches. On a écrit à toutes les autorités, à toutes les institutions. Ça s’est calmé un peu, mais en 2021, c’est revenu encore plus fort. Jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons pas la paix ».
Selon les témoignages, chaque jour, des corps habillés accompagnent la collectivité Kpasra pour saisir et clôturer des terres et démarrer des constructions. Dans d’autres cas, ils enlèvent les portails des maisons déjà construites, et scellent l’entrée.
En juillet 2024, les juges ont effectué un transport dans la localité pour faire le constat final. Depuis, les populations attendent la délibération de la justice pour se situer sur leurs cas.
« Effectivement, il y a eu transport judiciaire le 31 juillet 2024. Nous attendons toujours la date du délibéré, qui n’est pas encore programmée. Tout ceci revient à la justice de peut-être programmer et nous situer sur notre sort. Nous avons gagné le premier procès, en première instance, à Tsévié. La justice même a donné l’ordonnance pour dire qu’il est inadmissible que les Kpasras étendent l’exécution de l’ordonnance à tout le village de Gbamakope. Ils ont fait appel. La justice a confirmé. Mais tout ceci n’a pas suffi. Il a fallu le transport judiciaire et nous attendons le délibéré. Donc, vraiment, que la justice nous aide à trancher rapidement ce problème pour que nous ayons la paix à Gbamakope » précise Joseph Kodjo Kougnegbe, également propriétaire terrien à Gbamakopé.
Notons que dans ce nouveau rebondissement de cette affaire, les menaces et intimidations continuent de pleuvoir au sein de la population. Certains d’entre eux à l’instar de Tchinabé Souk, habitant depuis 2012, a été menacé et a fait l’objet d’arrestation dans la nuit profonde par des gendarmes.