Togo/Emome’Art acte 6, la rue a encore créé l’événement
Par la rédaction
Et de 6 pour le festival Emmo’Art. Pour le compte de cette édition, l’engouement était encore total de la part des festivaliers. Les rues et galeries de Lomé et celles de Kpalimé ont abrité l’événement du 27 juin jusqu’au 7 juillet 2024.
Ils ont eu deux bonnes semaines et même plus pour étaler tout leur savoir, tous ces artistes qui ont fait le déplacement du Togo venant du monde, d’Afrique et du pays d’accueil pour travailler autour d’un thème très actuel : L’art et la biodiversité, les corps pour bâtir un avenir collectif pour toutes les formes de vie.
Ce thème intéresse particulièrement Aurel Ruby, comédienne et performeuse française. « La question, c’est comment l’être humain fait corps avec la terre, un endroit que finalement il a dévasté. Il dévaste son propre espace. Ce que je trouve intéressant là, c’est aussi de se pencher sur la façon dont l’être humain va dévaster le corps des femmes, le corps des personnes racisées dans un système de domination, de la même manière qu’il va dévaster la terre sur laquelle il pose ses pieds », a expliqué Mme Aurel.
De Lomé à Kpalimé en passant par l’atelier Eric Wonanou, les rues d’Adjidogomé Massalassi ou encore Kpélé Dzogbépimé et Kpimé Séva, des artistes de différentes nationalités, venus de différents horizons ont présenté l’art sous différentes formes, à savoir, la peinture, la sculpture, l’installation, la photographie et la performance.
Hector est venu des Etats- Unis, il est performeur : « J’ai fait ma performance devant un public curieux et je suis content. C’est ma première fois de venir en Afrique et au Togo particulièrement grâce à ce festival. Et pour moi, c’est une expérience merveilleuse. J’explore les relations interculturelles, j’observe les traditions et les histoires ».
Pour sa part, la plasticienne et performeuse camerounaise, Pang’art Sandra, met l’accent sur le côté humaniste du festival Emome’Art. « Ce rassemblement est plus dans l’intérêt humain que capital. Le plus que nous apprenons ici, c’est le vivre ensemble », a-t-elle laissé entendre avant de poursuivre, « dans la biodiversité, nous avons des personnes différentes de teint, de couleur et de concept, même en terme de créativité, mais qui sont réunies par la même idéologie, le même engouement et surtout la même détermination à mettre l’homme au milieu de toutes choses ».
C’est toute le sens de ce festival initié par l’association Cascad Togo. Ras Sankara Agboka, son directeur, satisfait de cette 6ème édition, exprime quand même le vœu que les efforts de son association soient soutenus par des partenaires locaux et internationaux pour la soulager un peu du poids des charges de l’organisation.