Togo/DDH: Pour la Sécurité des journalistes et activistes, le CACIT montre le chemin
Par la rédaction
L’intégrité physique voire numérique des journalistes et activistes togolais reste une préoccupation majeure des défenseurs des droits de l’homme.
Et c’est fort de cela que le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) a initié ce vendredi 20 décembre 2024 à son siège à Lomé, un atelier de renforcement de capacité des professionnels des médias, des blogueurs et activistes. Objectif : permettre à ces derniers de se familiariser avec les outils pouvant contribuer à leur propre sécurité et celle des autres dans l’exercice de leur fonction.
Axe sur le thème, «promouvoir la liberté d’expression et des médias et protéger les défenseurs des droits de l’homme », ce café juridique a permis à Me Ferdinand Amazohoun d’éclairer la lanterne des participants sur le cadre juridique de l’exercice de la profession du métier de journaliste au Togo au moment où l’on se prépare à rentrer de plein pied dans la nouvelle constitution.
Selon l’avocat à la cour, et membre du CACIT, il est impératif aux journalistes togolais de s’imprégner des nouvelles dispositions réglementant le cadre juridique de leur profession surtout avec la 5ème République qui va entrer dans sa phase d’applicabilité en mai 2025.
« Ceci permettra aux journalistes d’être à l’abri des poursuites judiciaires », a-t-il précisé.
La deuxième thématique qui est liée à la protection physique et numérique des journalistes, blogueurs et activistes a aussi retenu l’attention des participants, en ce sens qu’elle a permis aux journalistes de connaître les dispositions à prendre avant de pouvoir couvrir les événements.
Selon, Bruno Haden, expert en criminalistique numérique et secrétaire général de l’Association des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT-Togo), les journalistes ont besoin de de 4 sécurités à savoir la sécurité physique, juridique, psychologique et numérique.
S’agissant de la sécurité physique et numérique, l’expert dans sa communication a conseillé aux journalistes de s’identifier sur les lieux de reportage à travers leur badge, carte de presse, gilets.
Il les a exhortés à être discrets, en cherchant dans la mesure du possible une évaluation des risques avant toute couverture médiatique.
Concernant la sécurité numérique, Bruno Haden a également invité les professionnels de médias à désactiver certaines fonctionnalités dans leur téléphones et ordinateurs afin de protéger leurs sources d’informations et des données afin d’échapper aux radars des individus véreux, « ce qui pourrait lui porter préjudice dans l’exercice de son métier’’.
Il a par ailleurs invité les journalistes, blogueurs et défenseurs des droits de l’homme à se former sur les notions de premiers secours.
« C’est important pour les journalistes de se former sur le premier secours, pour se protéger. Mais ce qu’on donne comme conseil aux journalistes c’est de se former et d’aller à l’information, parce qu’au niveau physique, les journalistes peuvent être vulnérables au niveau de son domicile, ou au niveau de sa famille » a-t-il ajouté.
La rencontre a été saluée par non seulement les journalistes mais aussi les activistes qui ont activement participé aux échanges.
Selon le Directeur du site d’information afriquenligne.tg, Yawo Kloutse, la rencontre est venue à point nommé car elle a permis aux journalistes de s’outiller davantage et de prendre des mesures idoines pour leur sécurité.
Rappelons que le CACIT en organisant un tel café juridique entend outiller les activistes et journalistes sur leurs droits mais également leurs devoirs dans l’exercice de leur profession.