Par la Rédaction
Les Bureaux d’Accueil d’Information et d’Orientation des Justiciables (BAIOJ) jouent désormais un rôle crucial dans l’amélioration d’accès à la justice pour les populations vulnérables. Dans sa quête de promotion de la justice sociale, la solidarité mondiale pour les personnes démunies et les détenues (SMPDD), a initié, en collaboration avec le ministère de la justice et de la législation, des séances de formations à l’endroit des animateurs de ces bureaux qui ont démarré ce 30 juillet 2024, et ce pour trois jours.
Alors que le gouvernement et les parties prenantes du système judiciaire togolais travaillent d’arrache pied pour une amélioration d’accès à la justice, le phénomène de démarchage marqué par le rançonnage des justiciables continue de polluer le milieu. L’occasion est pour la SMPDD et ledit ministère de renforcer les capacités des animateurs et, ainsi permettre à ces derniers de relever efficacement les défis contemporains et de continuer à offrir un service de haute qualité aux justiciables. Pour Dissi Gladys Lota, animatrice et participante à l’atelier, la mission est noble et l’attente est grande.
“ J’attends d’être renforcée sur les missions de l’animateur et aussi la procédure à mettre en œuvre pour surtout lutter contre le démarchage au tribunal. J’attends d’apprendre de nouvelles notions, juridiques surtout. Le but du BAOJ c’est de lutter contre le démarchage au tribunal et c’est la raison pour laquelle il a été mis en place. Pour lutter contre le démarchage, lorsque nous voyons un civil au tribunal avec de mauvaises intentions, en train d’arnaquer ou bien de tromper un justiciable, nous n’hésitons pas à le dénoncer directement ”, a-t-elle fait savoir.
Pour atteindre ses objectifs, Dissi Gladys Lota saura se donner les moyens.
“ Pour mettre à l’aise le justiciable, la première des choses à faire c’est d’être souple, de sourire, afin de mettre à l’aise le justiciable à l’aise. Et la deuxième des choses à faire c’est d’être attentionnée, d’écouter le justiciable, le rassurer. Quand il vient, nous l’écoutons, et dès qu’il voit qu’il est rassuré, il a alors cette aisance-là à nous expliquer son problème. Et nous essayons avec lui de trouver une solution, et nous l’orientons vers le service approprié pour son problème ”.
Au-delà de l’objectif de la rencontre qui vise à renforcer les compétences des animateurs des BAIOJ pour améliorer la qualité et l’efficacité des services offerts aux justiciables, la SMPDD et du ministère de la justice et de la législation veulent également garantir que les BAIOJ demeurent des piliers fiables et efficaces de l’accès au droit et à la justice au Togo.
“ A travers cette formation, nous avons voulu justement mettre à disposition de ces bureaux des animateurs bien formés, efficaces, qui orienteront tous ceux qui viendront à la justice pour des services. Ceci permettra d’endiguer ce phénomène de démarchage de la justice dont tout le monde parle ces derniers temps. Nous espérons vraiment que ces formations donnent à ces animateurs les compétences nécessaires pour orienter efficacement tous ceux qui viendront à la justice pour des services ”, précise Joël Keossagni, Directeur des programmes et coordonnateur par intérim.
Quant à la direction de l’accès aux droits et à la justice, la mission première et essentielle de promouvoir et de vulgariser l’accès au droit et à la justice. L’urgence est donc de travailler ensemble avec la SMPDD pour éradiquer ce phénomène de démarchage.
“ Le phénomène du démarchage judiciaire est une plaie qui risque de se métastaser, au mieux de se généraliser et de gangrener tout le système judiciaire si rien n’est fait ”, conclut Koffi Tagbe, directeur de l’accès aux droits et à la justice.