Par Freddy Roger
Au Togo, nonobstant les mises en garde répétées de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), et les dispositions légales qui stipulent que le refus des pièces ou billets usés ou limes constituent une infraction, le phénomène continue d’alimenter les disputes récurrentes, voire des bagarres entre les citoyens.
Une situation inquiétante qui a poussé le Mouvement Martin Luther King (MMLK) à monter au créneau pour appeler les populations à une prise de conscience collective.
Selon pasteur Edoh komi , président de la dite organisation, il est impératif que les usagers comprennent leur obligation d’accepter ces moyens de paiement légaux.
« Le billet ou la pièce en lui même ne nous appartient pas, seule sa valeur nous concerne » précise, pasteur Edoh Komi, également 1er adjoint au maire de la commune du Golfe 2.
En d’autres termes, l’état physique d’une pièce ou d’un billet ne doit pas primer sur sa fonction essentielle qui est de servir de moyens d’échange reconnu par la loi.
Selon les dispositions en vigueur au Togo, le refus d’un billet ou de pièces limées constitue une faute , notamment à l’article 1165 du code pénal togolais qui est sans équivoque: « Toute personne qui refuse de recevoir pour sa valeur officielle la monnaie qui n’est ni fausse ni altérée, ayant cours légal est punie d’une amende de 10.000 à 50000 FCFA. »
Cette disposition s’applique à tous , qu’il s’agisse de particulier, de commerçants ou même des établissements bancaires.
Les billets et pièces émis par la BCEAO dans le cadre de l’Union Économique Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), conserve leur validité, tant qu’ils ne sont pas falsifiés ou rendus totalement illisibles.
Le MMLK a profité de l’occasion pour appeler à une prise de conscience collective et exhorté les autorités bancaires de la BCEAO et celles du Togo à intensifier les campagnes d’information et à mettre en place des mécanismes accessibles pour le remplacement des monnaies détériorées.
« …au delà des querelles, c’est la confiance dans notre système monétaire qui est en jeu », a souligné Edoh Komi.