Par Freddy Roger Amegnignon
Le Togo, pays d’Afrique de l’ouest fait également face aux effets néfastes du changement climatique, comme c’est le cas de l’île Pari en Indonésie. Une situation inquiétante pour l’ONG les Amis de la terre-Togo qui exige une justice climatique afin d’éviter le chaos aux populations qui paient déjà le lourd tribut.
Face aux professionnels des médias ce 5 septembre 2025 à Lomé, les Amis de la terre-Togo (ADT- Togo) a exprimé sa profonde préoccupation en même temps sa solidarité avec les habitants de l’île Pari, secoués par les conséquences désastreuses du changement climatique, avec à la clé, la montée du niveau de la mer et son lot d’inondation, la salinisation des eaux potables et la perte de terre menaçant les moyens de subsistance et l’habitat d’au moins 1500 personnes.
Tout comme les populations de l’île Pari, les Amis de la terre- Togo estime que les communautés togolaises sont aussi frappées de plein fouets par les conséquences drastiques du dérèglement climatique, ce qui nécessite des actions urgentes vis à vis des populations vulnérables. L’île Pari est un front de la crise climatique mondiale, au regard des chiffres, exacerbés par la destruction des écosystèmes.
« L’objectif de cette conférence de presse est d’exprimer une solidarité active avec les habitants de l’île Pari en Indonésie, aujourd’hui menacée de disparition à cause des changements climatiques et des destructions environnementales. Lorsque la case de ton prochain brûle , il faut l’aider à éteindre le feu, surtout que le Togo et l’Afrique de l’ouest subissent des impacts similaires. Comme l’île Pari, les populations togolaises sont en première ligne face au dérèglement climatique », a déclaré Elom kokou Amegadze, directeur exécutif par intérim de l’ONG les Amis de la terre-Togo.
Selon un rapport publié par le ministère de l’environnement au Togo en 2022, la côte recule de 2 à 5 mètres par an, avec plus de 7000 ménages directement affectés en 2021 selon le PNUD. De même les pertes économiques liées à l’érosion côtière et aux inondations dépassent 20 milliards de francs CFA chaque année selon la banque mondiale.
A en croire les Amis de la terre- Togo « l’affaire de l’île Pari est un signal d’alarme mondial qui illustre la même injustice vécue par les communautés du Togo et d’Afrique de l’ouest.
Il est à noter que face à ces enjeux climatiques l’ADT-Togo exige la reconnaissance juridique de la responsabilité des multinationales dans la crise climatique, le renforcement et l’accessibilité du fonds international « loss &Damage adopté à la COP27 pour les communautés affectées, le soutien à des solutions locales et communautaires : restauration des mangroves , agriculture paysanne durable , transition énergétique juste; et la mise en place de politiques publiques contraignantes pour protéger les littoraux et assurer la justice économique et sociale.